elfayafi عضو ذهبى
عدد الرسائل : 382 العمر : 31 العمل/الترفيه : student المزاج : cool حالتي اليوم : : السٌّمعَة : 75 نقاط : 29646 تاريخ التسجيل : 17/12/2008
| موضوع: les figures de style الأربعاء 11 فبراير 2009, 06:05 | |
| II - Les figures de rhétorique
1. Les images
La comparaison: elle comporte trois éléments: l'élément réel, l'élément figuré et un élément grammatical soulignant le passage du réel au figuré. Ex: " les claviers résonnaient (réel) ainsi que (élément grammatical) des cigales (figuré)" Lamartine. L'apposition ne comporte plus que deux éléments, l'élément réel et l'élément figuré te une simple virgule souligne le passage. Ex: "Les flots glissaient le long du bord, vertes couleuvres." Victor Hugo. La métaphore supprime tout élément marquant le passage du réel au figuré qui sont confondus, le figuré se substituant au réel. Il en existe deux sortes:
la métaphore in praesentia: où l'élément réel est cité. Ex: "Clodomir lissa sa moustache de maïs avec le crochet de son index" (Giono). la métaphore in absentia: où l'élément réel n'est même plus cité (substitution totale). Ex: "cette faucille d'or (= la lune en croissant) dans le champ des étoiles." (Victor Hugo). Remarque: La métaphore filée est une métaphore qui se prolonge sur plusieurs mots.
La métonymie: l'image naît par contiguïté. On y garde le même signifiant (le même mot) mais par glissement de sens on en change le contenu (rapport d'association). Ex: le contenu par le contenant "Boire une bonne bouteille". La synecdoque repose, elle, sur un rapport d'inclusion établi entre deux éléments: la partie pour le tout ou le tout pour la partie. L'allégorie: est une métaphore ou une comparaison très développée qui transcrit une entité, une abstraction (sentiment, idée) en termes concrets et convergents. Le symbole (c'est le contraire de l'allégorie): un élément concret se charge d'abstraction, finit par exprimer une idée. Ex: La mort du loup d'Alfred de Vigny, symbole de la condition humaine. L'hypallage consiste à attribuer à un être ou une chose des qualités qui appartiennent à un autre être ou à une autre chose. Ex: Les moissonneurs posant leurs faucilles lassées" (Desfontaines). L'antonomase est l'emploi d'un nom propre comme nom commun. Ex: un harpagon, un don juan.
2. L'expression détournée
La périphrase: désigne une chose par une de ses caractéristiques. Ex: le dieu foudroyant : Jupiter; la Ville-lumière: Paris. L'euphémisme consiste à atténuer, par pudeur, crainte, émotion, ou ironie. Ex: "ils reposent" pour "ils sont morts" ou "il a manqué de courage" pour "il a été lâche". La litote se distingue de l'euphémisme parce qu'elle atténue la chose en question en faisant appel à une formule négative: elle exprime le positif par le négatif. Ex: "Les champs n'étaient point noirs, les cieux n'étaient pas mornes." (il faisait beau). L'antiphrase: procédé fondamentalement ironique. Elle consiste à dire le contraire de ce que l'on pense. L'hyperbole: ou exagération. Ex: "C'est un roc, c'est un pic, c'est une péninsule..." (tirade du nez dans Cyrano de Bergerac.) La gradation ou renchérissement. Ex: "Oui, messieurs, un lourdaud, un animal, un âne." (La Fontaine). La correction (procédé inverse). Ex: "Vous n'accordez qu'un jour, une heure, un moment." La concession: ex: "Puis, quand ainsi serait que, selon ta prière..."
3. Effets de combinaison
Le pléonasme: emploi, comme complément, d'un mot n'apportant aucun élément de sens nouveau. Ex: "monter en haut". La redondance: tout effet de surdétermination, de caractérisations équivalentes. Ex: "Un lac calme et paisible." La tautologie: (action de dire la même chose), variété de pléonasme lorsqu'il y a double propos. Ex: "Tout est dans tout et réciproquement."; "C'est mon avis et je le partage." Les gallicismes: "c'est...que" ou "c'est...qui" (effet d'insistance). Ex: "C'est toi qui l'as nommé." (Phèdre). Oxymore ou oxymoron: rapprochement de termes normalement antinomiques. Ex: "une obscure clarté." La synesthésie: réunion de plusieurs sens, de plusieurs registres sensoriels. Ex: "un cri pointu"; "Il est des parfums frais comme des chairs d'enfants, Doux comme les hautbois, verts comme les prairies." (Baudelaire) L'antithèse (ou opposition). Ex: "A vaincre sans péril on triomphe sans gloire." L'attelage: réunion d'un terme concret et d'un terme abstrait. Ex: "Vêtu de probité candide et de lin blanc." (Booz endormi de Victor Hugo). Le zeugma: consiste à faire dépendre d'un même mot non répété deux autres mots. Ex: "Il tira de sa poitrine un grand soupir et un mouchoir de baptiste salie." L'énumération ou accumulation (plus de trois éléments). Ex: "Un génie, un savant, un grand homme, une gloire." Le balancement ou le parallèle. Ex: "les uns...les autres". La prétérition: consiste à dire que l'on ne va pas dire précisément ce que l'on est en train de dire.
4. Autres procédés souvent utilisés.
L'apostrophe: une interpellation. La prosopée: le fait de prêter des paroles à des idées, des absents ou des morts. La personnification: le fait de prêter des gestes, des attitudes, des comportements, voire des parties de corps humains à une abstraction. Ex: "Je veux peindre la France une Mère affligée." (Agrippa d'Aubigné). L'interrogation et l'exclamation: réelles, signes d'affectivité. L'interrogation et l'exclamation oratoires: (ou fausse exclamation ou interrogation). La réponse est contenue dans la question ou est apportée par l'orateur lui-même.
| |
|