Analyse de la scène 1 : (prologue)
Resumé:
Dès le debut de la pièce, le prologue se detache et avance pour présenter au public les personnages et les roles qui leur sont confiés. il brosse egalement de manière sommaire leur portrait physique et moral pour les rapprocher davantage des spectateurs. Antigone , l'héroine de cette tragédie , jeune fille maigre et noiraude passe en premier elle est suivit de la belle blonde Ismène sa soeur. viennent ensuite le jeune Hémon fiancé et cousin d'Antigone Créon le roi un homme robuste aux cheveux blancs , le petit page , la reine Eurydice une femme digne et aimante la nourrice qui a élevé les deux filles d'Oedipe , le messager un garde pale et solitaire et enfin lezs trois Gardes occupés à jouer aux cartes.
Dans un second moment le prologue annonce le demarrage de l'action et rappelle quelques évenemnts essentiles à la comprehension comme la guerre fratricide qui a opposé les deux héritiers d'oedipe et l'interdiction de Créon d'accorder une scépulture decente à Polynice le vaurein le révolté le voyau.
1-Le role du prologue :
le prologue est en quelque sorte le porte parole de l'auteur sur scène sondiscours d'ouverture sert à préparer le lancement effectif de la tragédie. les auteurs, le decors et l'espace scenique sont désignés par la préposition VOILA. le prologue insiste particulèrement sur le denouement tragique de la pièce; il élimine d'emblé tout effet de surprise et toute chance à l'espoir, probablement parce que le publique connait déjà l'issu de l'intrigue l'allusion à la mort très fréquente dans le texte souligne le ton de la pièce les malheurs auxquels sont promis les protagonistes.
2-Une conception particulière de la tragédie :
l'introduction annocée par le prologue est une nouvauté dont mis en oeuvre revient à ANOUILH. dans le théatre antique le prologue est un personnage grave qui parle un language digne de la tragedie en vers. ANOUILH se demarque de son inspirateur SOPHOCLEdès le debut de la pièce son originalité repose globalment sur les caractéristiques suivantes :
-les anachronismes: " les gardes qui jouent aux cartes"
-le registre de langue: souvent familier il place le spectateur dans un contexte a part qui n'a rien avoir avec les grandeurs tragiques.
Le prologue dans Antigone d'Anouilh et dans Antigone de Sophocle.
L'œuvre de Jean Anouilh, apporte une nouvelle vision d'Antigone de Sophocle. Ainsi, nous allons comparer le prologue d'Antigone de Sophocle et le prologue de Jean Anouilh. Notre analyse porte sur les éléments qui relèvent de « l'anti -théâtre ».
Dans Antigone d'Anouilh, le prologue annonce déjà le dénouement de la pièce. Il est à la fois un personnage et une fonction : Il est omniscient, il sait tout :
« Elle pense qu'elle va mourir », « C'est lui qui viendra annoncer la mort d'Hémon tout à l'heure ».
Le prologue est un personnage qui présente de façon démonstrative les personnages de la pièce : « Ce garçon pâle, là-bas, au fond, qui rêve... ». « Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là -bas... », « le jeune homme avec qui parle la blonde, la belle (...), c'est Hémon. ».
Il les désigne au public.
Ce prologue ne rentre pas directement dans l'action, il fait juste une description physique et morale des personnages : « Cet homme robuste, aux cheveux blancs », « Ce garçon pâle », « La maigre jeune fille noiraude et renfermée... »
Il ébauche leur rôle dans la pièce en les présentant avec une certaine hiérarchie, selon leurs rôles plus ou moins importants. D'abord, la protagoniste Antigone puis Créon.
Anouilh, à travers le prologue, identifie l'acteur à son personnage : « Elle pense qu'elle va être Antigone tout à l'heure ». Il s'approprie un style différent des prologues antiques où les informations peuvent être données par le choeur ou dans un dialogue, comme c'est le cas dans Antigone de Sophocle.
Dans le version originale, les personnages sont directement dans l'action dès le prologue : nous assistons donc à un dialogue entre Antigone et Ismène, où nous savons déjà de quoi il est question puisque Antigone pousse un cri de révolte contre la tyrannie de son oncle. Le contraste entre les deux sœurs est alors révélé.
Anouilh présente la situation présente des personnages et annonce leurs vies futures sans faire référence aux dieux de l'Olympe dans toute l'œuvre.
En fait, Antigone de Sophocle représente aux yeux d'Anouilh un prétexte pour ne pas se conformer aux règles habituelles du théâtre, ce qui est particulièrement évident dans le prologue.
on peut donc définir le prologue d'Anouilh comme étant de « l'anti-théâtre».